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L’analyse d’un « Bore-out » ou syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui en cours aux

  • Ericka Robine
  • 24 août 2015
  • 2 min de lecture

Cousin du « Burn-out », le « Bore-out » vient de l’anglais « boring » soit ennuyeux. Il s’agit d’un syndrome sociologiquement nouveau : l’ennui au travail. Ce terme auparavant réservé aux sphères médiatiques fait désormais parler de lui au conseil des prud’hommes, porté par Frédéric Esnard. Ce lundi 2 mai, il réclame en effet la reconnaissance d’une situation de harcèlement moral qui l’aurait conduit à une situation de "bore-out ». Nous vous proposons une session de rattrapage sur le concept.

Après un accident de voiture en 2014, Frédéric Desnard, salarié d’une entreprise française spécialisée dans la conception et la distribution de parfums sous licence comme responsable des services généraux attaque aujourd’hui son ancien employeur. Selon lui suite à une perte de contrats, l’activité a énormément baissé, ce qui l’aurait plongé dans un état de « lassitude extrême ». Placé en arrêt maladie durant six mois, Frédéric Desnard est licencié pour absence prolongée perturbant le bon fonctionnement de l’entreprise de façon importante et durable, et obligeant l’employeur à pourvoir à son remplacement définitif et total. L’enjeu du recours porte bien sur la nullité du licenciement dans le cas présent. Nous devrons attendre jusqu’à 27 Juillet pour savoir ce que les juges auront décidé, en attendant petit point sur le concept de Bore-out.

Même si le terme « Burn-out » a fait son entrée dans le vocabulaire dès les années 70, il faudra attendre 2015 pour que la question de sa reconnaissance soit prise en compte et que les tabous le concernant se lèvent lentement. Nous en sommes encore loin concernant le « Bore-out ». L’ennui au travail est un sujet complexe, en pleine crise du travail, pourtant des études l’exposent dès 2007, avec notamment une étude « Bored to death » réalisée en 2010 sur les services publics anglais. Au départ, si les différentes études associaient souvent ce concept à la fonction publique, tous les secteurs semblent être aujourd’hui touchés.

Sentiment d’inutilité, baisse de l’estime de soi, démotivation, difficulté à s’impliquer dans le peu de tâches à réaliser, isolement, fatigue nerveuse, voici les symptômes qu’entraine cette inactivité imposée par l’entreprise et son organisation.

Les causes de celle-ci peuvent être diverses et variées : « baisse de l’activité » pour Frédéric, « mise au placard » pour Claire, « rentabilité à ne pas creuser mes missions » pour Estelle, « attribution de tâches vides de sens » pour Philippe, « des réponses automatiques aux questions tellement récurrentes des clients » pour Mélissa, avec pour tous une absence de perspectives d’évolution. De plus, le contexte économique actuel n’aide pas : là où les victimes auraient changés de travail, elles sont de plus en plus nombreuses à rester en raison de la morosité du marché de l’emploi.

Même si il existe assez peu de statistique sur le sujet, il semble d’un tiers des salariés seraient touchés en France. Il nous reste à attendre le verdict des prudhommes pour savoir si ce concept deviendra un des sujets 2017 à introduire aux analyses des risques psychosociaux.


 
 
 

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